Histoire et patrimoine

l’HISTOIRE DE NOTRE VILLAGE :

La Révolution Française . 

La Révolution française constitue une page essentielle de l’Histoire de France. Mais pas seulement ! Elle l’est tout autant pour le village d’Ozan.
Très longtemps rattaché aux terres détenues par le Duc de Pont-de-Vaux, Ozan a obtenu son indépendance administrative et financière le 15 février 1790 à la suite des Etats Généraux. Devant le marasme dans lequel se trouvait le royaume, Louis XVI, alors Roi de France, convoqua l’ensemble des députés élus par le clergé, la noblesse et le Tiers Etat. S’en suivirent des réformes profondes et notamment la suppression des provinces et la création de 83 départements, eux même divisés en districts, cantons et communes. C’est dans ce nouvel espace qu’est né Ozan.
C’est alors une nouvelle ère dictée par les évolutions culturelles, technologiques et sociologiques.

L’église .
Dès son indépendance, la commune a dû se doter d’infrastructures et notamment d’une église. Faute de lieu de culte, les pratiquants se sont rendus durant de nombreuses années à Chevroux pour participer aux cérémonies religieuses et enterrer leurs défunts. Ce n’est qu’en 1850 que la commune se détacha de la paroisse de Chevroux grâce à l’acquisition d’une propriété située au Bourg. L’église, telle que nous la connaissons aujourd’hui n’apparaîtra qu’en 1892 après 22 ans de travaux environ. Enfin, les habitants disposeront d’un cimetière à partir de 1850.

L’école .
Autre infrastructure majeure d’une commune : l’école. Au sortir de la Révolution, l’enseignement n’en est qu’à ses balbutiements. Le taux d’alphabétisation se situe aux alentours de 30 %, le taux dans les campagnes étant quant à lui plus faible. Jusqu’en 1830, aucun enseignement ne sera donné à Ozan. Seuls quelques élèves se rendent à Pont-de-Vaux, l’hiver, pour suivre une scolarité. L’été était quant à lui consacré aux travaux des champs. A partir de cette date et jusqu’en 1881, année d’instauration de l’école gratuite et obligatoire pour tout enfant âgé de moins de 16 ans, l’instituteur était rétribué directement par les élèves dont il assurait l’enseignement. La commune se dota de locaux dès 1837 et de nombreux travaux seront réalisés pour aménager l’école des garçons. Fin 1887, une deuxième école, celle des filles, fut inaugurée.

Les bouleversements technologiques . 
Les habitants d’Ozan vivront également les bouleversements technologiques enregistrés au cours des 19ème et 20ème siècles et notamment :
L‘apparition des moyens de transport : à partir de 1885, le département de l’Ain s’intéresse à la construction d’un réseau ferroviaire et notamment d’une liaison reliant Trévoux à Saint-Trivier-de-Courtes. C’est ainsi que le village s’est trouvé doté à partir du 15 décembre 1897 d’un tacot. L’arrivée progressive de l’automobile contribua à la « mort » de celui-ci et son exploitation s’arrêta juste avant la seconde guerre mondiale.
L’installation des services publics : la commune d’Ozan se dota successivement d’un poids public en 1909, du téléphone en 1923, de l’électricité en 1927 et de l’adduction d’eau en 1960.

Vie économique .
La commune disposait, en 1856, d’une vie économique riche. On pouvait y trouver des charrons forgerons, un boucher, un laitier, un bouilleur de cru, des maçons, un vannier et bien sûr de nombreux agriculteurs, chacun pouvant se retrouver chez les deux aubergistes de la commune. Notre société a depuis beaucoup évolué et nombre de ces métiers ont disparu. Ozan n’a pas dérogé à la règle. Le tissu économique s’est profondément modifié. Notre commune n’est aujourd’hui plus aussi peuplée et la plupart de ces habitants travaillent à l’extérieur.